Hommages à Jacques BOURDON et Jean-Claude BALIVET

Jacques BOURDON s’est éteint à Marseille le vendredi 30 octobre 2015 des suites d’une longue maladie. Originaire de Florac, en Lozère, ce spécialiste du droit public débute sa carrière en Corse, à l’université Pascal Paoli. En 1984, il rejoint le continent, pour prendre la tête de l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) d’Aix-en-Provence. Un poste qu’il occupera douze ans. Rostane Medhi, l’actuel directeur de l’IEP, salue d’ailleurs « un homme alliant, en une parfaite alchimie, rigueur, intégrité et profonde humanité » et souligne « une incommensurable perte pour notre communauté ». En 2000, cet homme d’une rigueur absolue, déterminé et attaché à la déontologie, m’a succédé à la présidence de l’université Aix-Marseille III.

Ce travailleur acharné, ce grand défenseur du service public, s’est ainsi battu bec et ongles pour l’université. Il n’aurait jamais accepté une tâche dont il ne se serait pas senti capable. Ainsi, lorsqu’il a pris la présidence d’Impulse, Jacques Bourdon a accepté pour la grande responsabilité et non pour le titre honorifique. L’homme de droit s’imprègne de sa nouvelle fonction, s’imprime dans la politique de son prédécesseur, Michel Laurent. Impulse lui doit son rayonnement, les passerelles créées avec les pôles de compétitivité, l’adhésion de nouveaux partenaires, à l’instar de l’IRD. Celui dont le charisme en imposait, impeccablement campé derrière un noeud papillon indétrônable, était un homme d’écoute, profondément humain.

A ses qualités morales et professionnelles s’ajoutait une grande culture musicale. Il appréciait aussi bien la musique classique que la chanson française. Il connaissait par coeur les répertoires de Brassens et Brel. C’était aussi un homme de lettres et un grand amateur de peinture. Je voudrais ainsi, au nom des Universités partenaires, des Collectivités, du CEA, du CNRS et de tous les personnels et collaborateurs m’incliner devant cet homme de bien, qui nous manquera.

Jean-Claude BALIVET nous a quitté le 18 juin 2005 après une cruelle maladie. Je voudrais tout d’abord, au nom des Universités partenaires, des Collectivités, du CEA, du CNRS et de tous les personnels et collaborateurs m’incliner devant son admirable courage, se battant de toutes ses forces jusqu’à son dernier souffle.

Jean-Claude avait pris ses fonctions de Directeur de l’incubateur Impulse en avril 2002. Il devait assurer une succession difficile. Grâce à ses compétences, son intelligence associées à son sens de l’écoute, son esprit de synthèse et ses qualités humaines exceptionnelles, il a su transformer en trois ans l’incubateur en un outil indispensable de valorisation de la recherche publique.

Homme d’action, homme d’ouverture et de dialogue, il a su rassembler autour d’Impulse tous les partenaires et convaincre les porteurs de projets de se lancer dans l’aventure. Il avait pour « son » Incubateur de grandes ambitions. Jean-Claude Balivet était aussi un homme d’une grande culture, passionné d’art sous toutes ses formes; œnologue averti, nous profitions tous de ses conseils. Nous perdons aujourd’hui un chef d’entreprise de très grande valeur mais aussi un ami. Que son souvenir nous habite tous encore très longtemps.

Gilbert PEIFFER
Président fondateur de l’incubateur Impulse 2000-2005