L’éditorial du Président

Eric BERTON

La science et la technologie jouent un rôle primordial dans le développement économique mondial. La recherche qui en découle et ses applications sont à l’origine de 30 à 50 % de la croissance des pays, ce qui a pour conséquence d’accroître fortement la compétitivité, l’emploi, la qualité de vie des citoyens et le fonctionnement de la société.

Les universités, partenaires essentiels dans la transmission du savoir et de la culture mais aussi dans le développement de la Recherche et du Transfert de Technologie, bénéficient grâce à la loi du 18 juillet 1999 sur l’Innovation et la Recherche, réactualisé dans le cadre de la loi PACTE du 22 mai 2019, d’un cadre juridique pour les chercheurs. Elle leur permet désormais de créer une entreprise pour valoriser leurs découvertes, de participer au capital d’une entreprise ou encore d’exercer des fonctions de consultant.

Le savoir est devenu un bien économique et tous les secteurs d’activités sont touchés par la créativité, l’innovation ou la valorisation. Ainsi, la chimie est à l’interface du développement de la plupart des industries et des grands secteurs d’activité tels la pharmacie, la santé, l’agroalimentaire, l’environnement. Il en est de même de la physique qui, par le développement de nouveaux matériaux et des nanotechnologies, agit grandement sur les nouvelles avancées de l’Information et de la Communication, sur l’instrumentation optique et l’étude de l’infiniment petit.

Ce troisième millénaire sera donc ouvert sur une coopération plus approfondie entre les universités et le monde des entreprises. Les mesures prises au cours de ces dernières années au niveau régional ou national comme la création de plates-formes technologiques, d’incubateurs ou encore comme l’adaptation du statut des chercheurs du secteur public devront avoir un effet stimulant sur le développement de ces relations.

Les universités ont depuis longtemps su professionnaliser leurs enseignements pour permettre à leurs étudiants d’intégrer plus facilement le monde du travail. Faute de moyens, les recherches les plus avancées restaient malheureusement souvent inexploitées alors que les universités sont initiatrices des avancées fondamentales des Sciences.

La mise en place par le Ministère de la Recherche et de la Technologie des Incubateurs, des fonds d’amorçage et des fonds de capital risque sont des initiatives déterminantes pour enrichir le tissu industriel et créer des emplois.

L’incubateur inter-universitaire « Impulse », qui fait partie des Incubateurs nationaux et qui a été créé en juin 2000 par les trois universités d’Aix-Marseille et l’université d’Avignon, s’est lancé dans ce projet ambitieux de valorisation et d’innovation ; tout en s’inscrivant dans une politique de site inclusive associant les programmes CISAM/CISAM+, la fondation AMIDEX ou de nouveaux dispositifs collaboratifs tel que le Pôle Universitaire d’Innovation Provence ou même le Marseille Immunology Biocluster « MIB ».

Éric BERTON, Président