Antibiotique, analgésique, anti-inflammatoire, la formulation des médicaments, et notamment leur enrobage ou encapsulation, exige des polymères (grandes molécules). Pour les utiliser, l’industrie pharmaceutique les met en solution, le plus souvent dans de l’eau ou des solvants. Le process est délicat car ces matières peuvent être toxiques et leur manipulation dangereuse (inflammable, déflagrant). De plus, il se révèle coûteux car les solutions de polymères à 5 ou 10% utilisées demandent du temps pour être pulvérisées sur les produits à encapsuler.

Le projet « Microencapsulation », qui a reçu le soutien du laboratoire galénique de la Faculté de Pharmacie de Marseille, change la donne en utilisant des techniques où l’encapsulation est réalisée à partir de produits devenant liquides par fusion. Résultat, un gain de temps et d’argent : les volumes utilisés sont 10 à 20 fois moindres, les déchets sont quasi inexistants et, surtout, les manipulations sont beaucoup plus sûres. Suivant les estimations, l’économie réalisée serait de l’ordre de 50% sur la formulation ingrédients/principes actifs. Si l’appareillage mis en œuvre n’est pas inconnu, les formulations sont par contre brevetables molécule par molécule. Pour démarrer, Nutraconcept vise le marché des médicaments génériques. Un marché en pleine expansion auquel ce procédé apporterait une différence supplémentaire par rapport aux médicaments références.